Fêtes de fin d’année : à l’amour, à la haine, pour le meilleur et pour le pire

L’approche des fêtes de fin d’année suscite souvent un mélange d’excitation et d’inquiétude. Entre ceux qui souffrent de se retrouver seuls et isolés, et ceux qui redoutent les grands rassemblements familiaux, cette période nous confronte à des émotions et à des sentiments variés.

Le fameux réveillon ou dîner de Noël est le plus souvent la reproduction d’une réunion de famille qui existe depuis des années. Retrouvailles incontournables traditionnelles, il est difficile d’y échapper.  On fait face à des sentiments ambivalents : un mélange de plaisir à voir les personnes appréciées et une réticence à revoir les autres. Dans ce cadre, on redevient l’enfant de ses parents, on est à nouveau baigné dans le système moral familial. C’est le moment propice où les conflits latents resurgissent.

En ces temps de pandémie, les précautions liées aux rassemblements vont être utiles à certains pour décliner des invitations sans culpabiliser!

A partir des moments désagréables, on peut observer ses ressentis, ses pensées et ses émotions et faire la démarche de comprendre ce qui nous affecte et la nature du système de valeurs familiales.

Car si on ne peut pas changer ses proches, on peut observer leurs comportements et en tirer un constat et une compréhension au-delà des jugements qui ne manquent pas de se manifester. Si on fait cet exercice honnêtement, on découvrira que ce qui nous agace chez nos proches sont souvent, en réalité, des dimensions qui sont à l’intérieur de nous-même et que nous ne voulons pas voir et que nous jugeons. Cette démarche peut permettre de développer un meilleur accueil de nous-même et de l’autre.

Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de nous observer et de mieux nous comprendre. Si vous êtes en thérapie, ce seront des expériences précieuses à travailler en séance.

Sylvain Letuvée
Psychologue – Psychothérapeute

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