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Désirs, normes sociales et sentiment d’échec

Désirs, normes sociales et sentiment d’échec

Libéré·e, délivré·e : vivre hors du schéma couple-travail-enfants

A écouter, un podcast pour lequel j’ai été interviewé sur le sujet de la comparaison, des normes et du désir.

Vous aussi quand vous étiez petit·e, vous faisiez une liste de vos objectifs de vie : être riche, se marier, écrire un livre, avoir des enfants, une maison avec piscine, toutes ces choses qui semblaient être le secret du bonheur et de la réussite ?

A 25 ans, Ambre a déjà une belle carrière professionnelle, mais pour cela elle a mis sa vie sentimentale de côté. Stella, 52 ans, est mariée depuis 20 ans, a deux enfants et une piscine, et pourtant un mal-être la submerge. Alors comment faire pour se libérer de l’injonction à cocher les cases “couple”, “travail”, “enfants” ?

Dans cet épisode, Marion Pépin interroge le psychologue Sylvain Letuvée sur le lien entre désirs et injonctions, le sentiment d’échec et la comparaison. Il livre des conseils pour se délivrer du poids des normes et d’un schéma de vie que ne nous convient pas.

Marion Pépin a écrit, tourné et monté cet épisode. La réalisation sonore et le mix sont de Clémence Reliat. Lena Coutrot est la chargée de production d’Emotions, accompagnée d’Elsa Berthault.

 

De la peur utile à l’angoisse qui fait souffrir

De la peur utile à l’angoisse qui fait souffrir

Pourquoi l’être humain est angoissé? Quelle est la différence entre l’angoisse et la peur?

Qu’est-ce que la peur?

La peur physiologique est une réponse automatique du corps à une situation perçue comme dangereuse. Elle est considérée comme une réaction de survie universelle qui a évolué pour protéger les êtres vivants contre les prédateurs et les dangers environnementaux. Cette réponse est générée par le système nerveux sympathique, qui déclenche la libération d’adrénaline et d’autres hormones de stress. Cela entraîne une augmentation de la fréquence cardiaque, de la respiration et de la tension artérielle, ainsi qu’une libération de glucose dans le sang pour fournir de l’énergie aux muscles. Ces réponses sont adaptatives et permettent au corps de réagir rapidement à une menace potentielle, en préparant le corps à fuir ou à combattre. La peur instinctive est temporaire et s’estompe à partir des comportements d’adaptation, tels que l’évitement du danger ou la recherche de protection.

Qu’est-ce que l’angoisse?

L’angoisse, en revanche, est une réponse émotionnelle de peur plus complexe et prolongée qui peut être déclenchée par une variété d’éléments imaginaires tels que des pensées, des souvenirs ou des situations sociales. Les symptômes physiques associés à l’angoisse peuvent inclure une accélération du rythme cardiaque, une respiration rapide, des nausées, l’impression de s’évanouir, une sensation de pression sur la poitrine, des tremblements ou des sueurs froides.

En résumé, la peur instinctive est une réponse immédiate et automatique du corps à une menace potentielle réelle pour l’organisme. Elle s’estompe après la réaction du corps tandis que l’angoisse ou, pouvons-nous dire, la peur psychologique, est une expérience émotionnelle de peur qui va être déclenchée, non pas par une menace concrète pour la survie de l’organisme, mais par une menace imaginaire sous la forme de pensées et de préoccupations projetées le futur.

Pourquoi une simple pensée peut-elle déclencher la peur?

L’homme a la capacité de se représenter lui-même. Cela crée le souvenir de ce qui a été et l’imagination de ce qui pourrait se produire. Il existe plusieurs expériences neuroscientifiques qui ont montré que les mêmes circuits neuronaux sont activés lors de la perception d’un objet réel et de l’imagination de cet objet. L’une de ces expériences est l’expérience de la résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), qui permet de mesurer l’activité cérébrale en temps réel.

Dans cette expérience, les participants sont invités à regarder des images d’objets réels et à imaginer ces mêmes objets. Les chercheurs ont constaté que les mêmes régions cérébrales étaient activées lors de la perception et de l’imagination de l’objet. Par exemple, lorsqu’un participant regarde  l’image d’une tasse, les régions visuelles du cerveau sont activées. Lorsque le même participant imagine une tasse, les mêmes régions cérébrales sont activées.

D’autres études ont montré que les mêmes circuits neuronaux étaient activés lors de la perception d’un stimulus sensoriel réel et lors de la simulation mentale de ce stimulus. Par exemple, lorsqu’un participant touche un objet avec sa main, les régions somatosensorielles du cerveau sont activées. Lorsque le même participant imagine la sensation de toucher cet objet, les mêmes régions cérébrales sont activées.

Ces résultats suggèrent que le cerveau utilise les mêmes circuits neuronaux pour traiter les informations sensorielles réelles et les simulations mentales. Cela peut expliquer pourquoi l’imagination peut être si puissante, car elle peut activer les mêmes circuits neuronaux que ceux impliqués dans la perception réelle des stimuli.

Dans le cas de l’angoisse, le corps est trompé. Il ne réagit pas à un danger réel pour l’organisme mais à une menace imaginaire créée par l’esprit de l’individu. Ainsi, l’angoisse provient des pensées et est d’origine psychologique. A partir de ce constat, il devient possible de comprendre pourquoi elle apparaît. Ce travail psychologique se réalise à partir de l’observation et de l’analyse des ressentis de peur.

Fêtes de fin d’année : à l’amour, à la haine, pour le meilleur et pour le pire

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L’approche des fêtes de fin d’année suscite souvent un mélange d’excitation et d’inquiétude. Entre ceux qui souffrent de se retrouver seuls et isolés, et ceux qui redoutent les grands rassemblements familiaux, cette période nous confronte à des émotions et à des sentiments variés.

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